Choeur en classe2! 8 Douce France

Cher jeune public des écoles et des collèges, chers auditeurs, bonjour et bienvenue pour partager le plaisir de chanter.
Pour cette 8e Ă©mission, vous allez apprendre un chant symbolique de la 2e guerre mondiale. Il s’agit de “Douce France”, crĂ©Ă©e par Charles Trenet en 1943. Il l’interprète l’annĂ©e mĂŞme aux Folies Bergères oĂą son refrain est repris par le public comme un acte de rĂ©sistance.
Son titre est inspirĂ© d’une expression apparue vers l’an 1080 dans la Chanson de Roland. Roland mourant regarde l’Espagne, se souvient de ses conquĂŞtes et de sa « dulce France »

L’expression la plus cĂ©lèbre de cette nostalgie des exilĂ©s a Ă©tĂ© dĂ©clinĂ©e en « douceur angevine », aux alentours de 1555 par Joachim du Bellay, dans son sonnet des Regrets commençant par le cĂ©lèbre hĂ©mistiche « Heureux qui comme Ulysse » – Voici ce qu’il dit:
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Plus me plaĂ®t le sĂ©jour qu’ont bâti mes aĂŻeux,
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

En 1943, la France, comme beaucoup d’autres pays, vit au rythme de l’occupation depuis trois ans. En temps de guerre, cette chanson est une ode à une France non occupée qui manque tellement à son peuple.
Charles Trenet y Ă©voque le cher pays de son enfance en soutien aux expatriĂ©s de force, aux prisonniers de guerre ou aux travailleurs du STO, le Service de Travail Obligatoire. “Douce France” fait partie des grandes chansons, des titres intemporels qui ont façonnĂ© la variĂ©tĂ© française, inspirĂ© de nombreux artistes et qui possèdent cette petite touche de mĂ©lancolie que l’on aime tant.

Émission
Piano voix
Piano seul