Dans le cadre de la sortie du confinement, en lien avec la circulaire du 4 mai 2020 et après avoir rappelé la priorité que constitue le respect des mesures sanitaires et l’adaptation aux organisations scolaires prises dans chacun des établissements, nous vous proposons, en ce qui concerne les classes de 6e et de 5e, différentes stratégies, afin de répondre au mieux à la situation de chaque professeur et de chaque équipe.
Il va sans dire qu’il s’agit de pistes non normatives auprès desquelles le professeur, expert de la classe, pourra, s’il le souhaite, trouver inspiration. On rappellera également que cette fin d’année particulière ne saurait exiger de finir les programmes mais de s’assurer que les élèves maîtrisent les connaissances et compétences nécessaires pour poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions et que le choix de celles-ci appartient à l’enseignant en fonction de la programmation réaliste qu’il pourra construire dans le temps qu’il lui reste. Ce choix s’effectue à l’intérieur des organisations pédagogiques mises en place dans les établissements afin de faire face aux circonstances. Chaque discipline ayant des spécificités propres et des attendus particuliers, ces pistes se doivent d’être aménagées. Tout questionnement à ce propos pouvant être validé par les corps d’inspection.
L’enseignant des classes de 6e et 5e devant assurer des temps d’enseignement face aux élèves présents ne pourra entretenir, avec les élèves à distance, un suivi même nature et aussi réactif que celui qu’il a pu mettre en place avec un groupe entièrement en position d’enseignement dans le cadre de la continuité pédagogique. L’individualisation et les interactions ne pourront être de même intensité. Pour autant il pourra veiller à assurer un lien minimum entre les apprentissages et à créer des moments d’échange entre ces deux groupes d’élèves séparés.
Assurer un lien minimum entre la progression des apprentissages à distance et en présence.
Les élèves de 6e et 5e non présents devront pouvoir bénéficier de l’avancée du cours afin qu’ils puissent continuer de progresser a minima dans les apprentissages. Ceci implique que le cahier de texte et/ou les espaces de l’ENT renseignent sur l’avancée des leçons effectuées en classe et que les contenus soient consultables (trace de l’essentiel des notions et compétences travaillées). Il est à ce titre possible par exemple de diffuser aux élèves restés à la maison une photographie/scan d’activité du cahier de leur camarade et/ou le fichier du cours construit en classe (par exemple, lorsque c’est possible, grâce aux logiciels du Vidéoprojecteur interactif ou du TBI (ex : ActivInspire) qui peuvent prendre des instantanés des temps de classe).
L’identification des supports communs aux apprentissages (documents provenant de manuel scolaire, exercices dédiés, ressources numériques…) contribuera à cette programmation
Les exercices proposés en classe pourront également être déposés dans les espaces de l’ENT (groupe de travail, classeur pédagogique ou cahier de texte) et/ou – si le temps le permet – être transformés en activités interactives dans l’ENT (texte à trou, QCM…).
Pistes de réflexion
Au-delà de l’avancée commune évoquée ci-dessus, d’autres pistes peuvent être explorées en fonction de l’implication possible des enseignants et en résonnance avec la construction pédagogique qu’ils jugeront la plus appropriée
- Proposer des temps d’échange entre les groupes.
En fonction de la réalité des équipements liés à chaque établissement et à chaque élève, des temps d’enseignement synchrones peuvent être proposés aux deux catégories d’élèves, notamment avec des outils qui ont pu démontré leur stabilité (Ma Classe à la Maison par exemple). Si tel est le cas, ceci ne peut avoir lieu qu’à de rares moments sélectionnés et pour lesquels les consignes auront été donnés pour tous sur le cahier de texte numérique.
Les échanges pourraient aussi s’incarner dans des envois de messages et/ou partages d’opinions en lien avec les enseignements grâce aux outils de messagerie ou de forums.
On peut également proposer de travailler sur une même thématique, un même moment du programme mais de manière différente (différencier le travail des compétences).
- Proposer des activités collaboratives aux groupes d’élèves.
On peut proposer aux deux groupes d’élèves de travailler ensemble autour d’une même activité : par exemple une écriture synchrone ou asynchrone d’un texte grâce au pad de l’ENT par un binôme constitué par un élève revenu en classe et un élève resté à la maison à partir des mêmes ressources.
- Mettre en place des émulations
L’exploitation de savoirs travaillés lors de séquences vues en amont peut créer une émulation et mener à un réinvestissement de ces savoirs. On peut par exemple mettre en situation les élèves d’un groupe (en classe par exemple) de réaliser pour leurs camarades restés à la maison (ou inversement) un questionnaire – évaluation sur un thème traité par tous à la fois en présentiel et en distanciel. On peut également fournir un « défi ».
- Favoriser un travail à la maison dans une logique d’enseignement hybride
Un cours hybride est conçu de sorte que certaines heures de classe sont remplacées par des activités en ligne tout aussi importantes. Le cours hybride est une alternance de sessions en classe, synchrones, et de temps de travail individuel, en autonomie, à partir de ressources et d’activités mises en ligne. Les sessions se complètent et tirent avantage des moyens particuliers de chaque environnement d’apprentissage.