Animateur radio – à la découverte d’un métier passion !

Mercredi 12 novembre, le club media du lycée a eu le plaisir de rencontrer l’animateur de NRJ Haute-Loire, Baptiste Collier. De 13h à 16h nous avons pu assister au live NRJ tout en lui posant des questions sur son métier, un peu hors du commun.

Lorsque nous sommes arrivés, Baptiste nous a invité à le rejoindre dans son petit studio comprenant des nombreux ordinateurs et micros. Lui, à 23 ans, s’amusait comme un enfant devant la console de mixage le casque sur les oreilles. Mais sa passion pour la radio ne date pas d’aujourd’hui, elle remonte à ses 13 ans où déjà, il créait ses premiers podcasts avec son groupe d’amis.


Un parcours atypique vers la radio

Dès l’adolescence, Baptiste multiplie ses expériences avec la création d’un podcast sur Spreaker et la participation à plusieurs projets radio. Mais lorsque le lycée arrive, il est contraint de mettre sa passion en pause afin de poursuivre ses études. Son bac scientifique en poche, il a continué avec un BTS management commercial opérationnel. Après sa licence et son master 1 en marketing vente, il rejoint la Belgique pour devenir animateur radio chez KIF, l’équivalant de Skyrock puis collabore également avec une web radio canadienne, preuve de son ouverture internationale. Cette première expérience dans le monde professionnel lui donne un avant-goût du métier dans les studios qui lui donne envie de poursuivre dans cette voie.

En 2024, il rejoint le Puy-en-Velay, une ville qui selon lui « a du potentiel », après une réponse positive à l’un de ses mails envoyés à NRJ et devient l’animateur radio que nous connaissons aujourd’hui au Puy et à Yssingeaux.


Le quotidien d’un animateur radio

Curieux, nous lui avons demandé de nous décrire une journée type au studio, quand il n’y a pas d’invités sur le plateau.

Lorsque je me lève le matin, je me dis que je vais aider les autres à passer une bonne journée !

A 10h, la journée débute mais la plupart du temps, il se trouve déjà dans son studio à 9h.

Le matin jusqu’à midi, je fais surtout de l’administratif, c’est-à-dire que j’envoie des mails à des partenaires, je regarde les actus du jour un peu originales sur France 3 par exemple que je pourrais mettre dans mes interventions et je prépare l’émission du jour. Nous sommes partenaires de beaucoup d’évènements étant donné que nous sommes la radio la plus écoutée de Haute-Loire, avec comme par exemple le festival Aluna les 25, 26 et 27 juin 2026 en Ardèche ou la Corrida du Puy le 22 novembre 2025.

Ensuite, de midi à 16h, ça devient le rush mais ça me plaît. C’est-à-dire que l’émission est en continu avec comme pauses, seulement les publicités. Tout est calculé à la seconde près : l’émission ne doit pas finir au-delà de 16h et 2 secondes ! Toutes les quinze minutes, je fais une intervention avec soit des actus du jour, des annonces de shows à venir, des jeux pour gagner des places et des exclusivités comme les sorties de single ou d’albums qui sortent le vendredi mais dont je peux parler le jeudi. Après une intervention, je prépare ce que je vais dire pour l’intervention suivante. J’écris mon texte qu’on appelle speak sur ma tablette et je m’entraîne à le réciter pour ne pas dépasser sur le temps et pour que ce soit le plus fluide possible sans paraître préparé non plus, un vrai travail de dosage finalement. Je fais 4 interventions par heure donc 20 en une journée. Je travaille en format flux c’est-à-dire que je suis seul devant mon micro en faisant des interventions accompagné par les journalistes du réseau comme Enzo pour les flashs info. Je jongle avec les cartouches de jingles, le logiciel Open Radio Player, le contrôle national depuis Paris et les impératifs de timing : c’est un véritable exercice de concentration !

Enfin, après 16h jusqu’à 17h, ça devient très calme ! Je prépare le programme des pubs locales pour le lendemain. A 19h, la trame des musiques à jouer pour le lendemain est envoyée depuis NRJ à Paris, ce n’est pas moi qui choisis les musiques. Ils sont tenus de mettre dans leur programme 20% de musiques françaises et 80% de musiques étrangères. L’ARCOM (autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), gère tout ça. Parfois, sans qu’on soit préparé, un contrôle d’écoute a lieu, c’est-à-dire que quelqu’un de Paris descend une journée au Puy une journée et vérifie que nous respectons les règles.


Animateur radio : un métier passion

Nous lui avons demandé quel était le parcours pour devenir animateur radio et quelles étaient les qualités requises. Pour lui, c’est un métier où « il n’y a pas besoin de se prendre la tête, c’est surtout un métier passion. On est soi-même et on se fait plaisir ! Si devenir animateur vous intéresse, n’hésitez pas. J’ai envoyé beaucoup de mails, et finalement j’ai été pris dans une ville qui me plaît particulièrement. Je pense rester ici pendant longtemps en tant qu’animateur NRJ au Puy et à Yssingeaux. Ce qui me plaît c’est l’esprit jeune et dynamique ce qui fait que la musique est pour tout âge, tant des hits n°1 que des anciens hits. Tout est fait pour plaire à tous ! »

Nous avons aussi pu voir qu’il fallait une bonne maîtrise technique, étant donné que l’on doit mixer, manipuler des sons, travailler le sound design et créer une ambiance qui transmet des émotions ! Mais cela s’apprend et n’est pas impossible, bien au contraire !


NRJ, pourquoi ?

Au début de sa carrière, Baptiste n’avait pas de radio précise pour laquelle travailler, ce n’est qu’en arrivant au Puy qu’il s’approprie cette radio en lui incarnant une nouvelle génération de voix radio passionnée, polyvalente et résolument tournée vers les auditeurs. Selon lui, l’esprit NRJ se veut jeune, énergique et fédérateur. C’est aussi la première radio écoutée en Haute-Loire. Baptiste nous racontait une l’histoire d’une auditrice fidèle, participant tous les jours aux jeux concours et en écoutant la radio jusqu’à même passer la tondeuse avec !


Quelle place pour la radio aujourd’hui ?

Baptiste nous raconte qu’il a observé des changements dans l’univers des médias audio. Certaines radios manquent de renouvellement, les réseaux sociaux ont été pris en compte trop tard, tandis que la hausse du coût de la vie pousse les auditeurs à réduire leurs abonnements de streaming. La radio reste un outil de découverte, contrairement au streaming où les playlists enferment les auditeurs dans leurs habitudes. Pour lui, aujourd’hui, radio et streaming atteignent une forme de maturité, et doivent coexister intelligemment.