
Le ‘’Kurdistan’’ est un territoire sans frontières. Les Kurdes, dispersés entre la Turquie, l’Irak, l’Iran et la Syrie, se démènent tant bien que mal avec leur État respectif. Cependant depuis des décennies, le peuple est la cible de répression des turques ou encore de l’état islamique mettant en périls le patrimoine culturel des Kurdes.

L’oppression anti-kurde de la Turquie ne se limite donc pas à l’élimination physique des Kurdes sur leurs terres mais aussi à la destruction de leurs natures, patrimoines et cultures. En effet, la Direction générale des affaires minières et pétrolières du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles va ouvrir une exploitation minière dans la région d’Hakkari/Gever abritant des peintures rupestres et des dessins rupestres vieux de 12 000 ans des montagnes Cilo Sat, à Hakkari, pour y extraire du plomb et du zinc dans cette région.
La province d’Hakkari a accueilli de nombreuses civilisations au fil de l’histoire de l’humanité. Ce pillage de l’État turc dans la région a commencé il y a des années. Des routes ont été construites autour de la région des lacs de Satt célèbre dans le monde pour ses lacs glaciaires et sa beauté naturelle. Ces lieux historiques et naturels seront désormais détruits par les mines.
Ces peintures rupestres datant d’il y a 12 milles ans seront affectées par cette destruction, et ont rappelé qu’elles sont des documents importants de la vie dans la région.
déclare Fatih Şahin, l’ancien coprésident de l’Association d’écologie de la Mésopotamie (MED,

Enfin depuis juillet 2015, de nombreux sites et bâtiments historiques ont été détruits dans les régions kurdes. Par exemple, le district de Sur au cœur de la ville de Diyarbakir, par ailleurs classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2015, a été le théâtre d’affrontements extrêmement violents, des quartiers entiers ont été détruits. Les autorités provinciales désignées par le gouvernement ont également démoli plusieurs monuments culturels locaux à travers toute la région, y compris des statues, celle du célèbre écrivain kurde Ehmedê Xanî dans la ville de Bazid et celle de l’homme politique kurde Orhan Doğan dans la ville de Cizîre.
Source : Le Monde, Kurdistan au féminin, rojinfos et le monde diplomatique