De La dictature à la démocratie, La liberté selon Gorbatchev, une flamme sacrée.

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Après la mort de Konstantin Tchernenko, l’URSS voit arriver à sa tête Mikhaïl Gorbatchev, en tant que nouveau dirigeant de l’Empire Soviétique. Dans un contexte de Guerre Froide divisant le monde en deux. Gorbatchev se retrouve alors à la tête d’un Etat plus appauvri et divisé que jamais. Nous savons que la chute de l’Empire Soviétique s’effectue sous Mikhaïl Gorbatchev, mais on peut s’interroger au sujet de ce que doit devenir l’URSS selon lui, sur son rôle dans la chute de l’URSS et sur la vision que les deux blocs conservent de lui.

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La guerre froide était le nom donné à une période de tension géopolitique dans la seconde moitié du XXe siècle entre les États-Unis et leurs alliés, le bloc occidental, d’une part, et l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et ses pays satellites, formant le bloc de l’Est. Cette guerre sans réel conflit direct armé s’envenime d’avantage après la détente (période de réconciliation partielle de 1963 à 1980). C’est au cœur d’une phase de crises et de ravivement du conflit qu’arrive M. Gorbatchev. Issu d’une famille modeste, avec un père Russe et une mère Ukrainienne, il grandit dans le Caucase. Il devient plus tard membre du parti communiste Soviétique, et enfin secrétaire général de ce parti. Gorbatchev, dans le prolongement de Nikita Khrouchtchev relance les tendances léninistes, qui sont plus modérées dans le pays qui fut le 1er temple du communisme. Il pense que l’autorité de dirigeants comme Staline ou Brejnev n’est pas nécessaire pour gouverner. Selon lui l’escalade nucléaire doit cesser. Il entame donc une nouvelle détente en signant en 1987 des accords avec l’emblématique Ronald Reagan, président des Etats Unis d’Amérique qui consistent à démanteler un nombre conséquent d’armes nucléaires. Ce traité est très apprécié en Occident, mais en URSS, les alliés de Gorbatchev montrent leur mécontentement, d’autant plus qu’il avait surtaxé les alcools en URSS avec les lois de la perestroïka, qui engendrèrent des émeutes au sein d’un peuple attaché aux produits alcoolisés locaux. On se demande alors pourquoi un dirigeant qui aimait son pays a agi en négligeant l’opinion populaire.

Drapeau de l'Union soviétique.

En outre, Mikhail Gorbatchev avait pour souhait de moderniser son fief : Il désirait un Etat avec une économie qui donnerait sa chance aux entrepreneurs, tout en gardant un système de salaire par répartition plutôt égalitaire. Il souhaitait aussi redorer le blason de l’Union Soviétique en palliant à la crise économique qui était d’actualité. Il voulait réduire le rôle du KGB dans l’organisation du pays. Gorbatchev a aussi donné le droit à la propriété privée, pour que les paysans puissent posséder des Terres et les cultiver sans besoin de les louer à l’Etat comme au préalable. Il a imposé une taxe sur les alcools forts notamment la vodka pour en réduire la consommation qui diminuait les capacités des travailleurs dans le pays. Enfin, le dirigeant ouvre la frontière sur le monde occidental en acceptant la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989.

Ces nombreuses réformes étaient en avance sur leur temps, et parfois le futur peut effrayer : Ce pas vers le monde libéral était en opposition avec les idées du peuple rouge et des membres du parti communiste. Le président de l’URSS est emprisonné dans sa résidence secondaire en Crimée, tandis que l’union soviétique continu de décliner jusqu’à sa chute, lors de la dissolution de l’URSS.

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En occident aujourd’hui, Gorbatchev est vu comme celui qui a libéré le monde du plus grand Etat communiste mais en Russie, il est très peu apprécié. Après la chute de l’URSS, lors de l’élection du président Ieltsine en Russie, il s’était présenté mais n’avait réuni que 0,5% des suffrages. Il a aussi tenté de créer d’autres partis de centre gauche en Russie qui n’ont eu aucun succès malgré qu’il ai reçu un prix Nobel de la paix. Feu Mikhail Gorbatchev est décédé le 31 aout 2022, mais le président de Russie, Vladimir Poutine, toujours rancunier de la fin de l’URSS ne s’est pas rendu à ses obsèques.

sources : Wikipédia, courrier international, vidéo YouTube Gorbatchev, le dernier Soviet, biographie de Bernard Lecomte.