Mossoul, un patrimoine sous les bombes de Daech

Le 21 juin 2017, la mosquée Al-Nouri est partie en fumée sous les bombes des hommes d’Abou Bakr Al-Baghdadi, devant les yeux des habitants. Cette attaque a soulevé des réactions dans le monde entier. Comment une croyance peut-elle mener à la destruction d’un joyau du patrimoine Irakien ?

Publié le 15/01/2019
Image tirée de France Info culture, d’un article publié le 15/01/2019

Daech s’est filmé en train de détruire une grande majorité des livres

C’est en 2014 que Daech (“l’Etat islamique”) s’est emparé de la ville de Mossoul et l’a proclamée capitale de son “califat”, le territoire contrôlé par l’organisation terroriste qui y fait régner ses lois, sous l’autorité du “calife”. Ces lois ne sont reconnues nulle part ailleurs, et cette prise de pouvoir est illégale. Mossoul était une ville qui regorgeait de patrimoines aussi bien musulmans que chrétiens.

Daech a détruit tout les symboles de croyances ou de civilisations qui le précèdent, car ses membres considèrent ce patrimoine comme non conforme à leur idéologie. Cette conception extrémiste de la religion musulmane à conduit à la destruction de deux mosquées et plus d’une vingtaine de sites archéologiques, musées et lieux culturels, dont la mosquée Al-NOURI qui était un symbole de la puissance de Mossoul.

Mais les destructions ne s’arrêtent pas seulement aux lieux de cultes. La bibliothèque de Mossoul et ses livres ont été saccagés. Daech s’est filmé en train de détruire une grande majorité des livres et de donner des coups de masses dans des œuvres, telles que des fresques, des statues, et des tableaux de la ville de Mossoul. Le musée de Mossoul, de par la richesse et la diversité de ses collections, était le deuxième plus grand musée d’Irak. Daech ne s’est pas arrêté à la bibliothèque, il a également anéanti des sanctuaires mythiques tels que celui de “la Tombe de la Fille”, dédié à une jeune fille dont la légende dit qu’elle serait morte de chagrin.

L’Irak a trouvé un soutien sans faille de la part de l’UNESCO.

L’État Islamique a privé Mossoul de son identité et de son patrimoine. L’UNESCO a donc décidé de réagir une fois Mossoul libérée en juillet 2017, en débloquant des fonds pour essayer de reconstruire le patrimoine. Mossoul a pu ainsi faire une exposition des tableaux de peintres locaux au sein de son musée; bien que, suite à cette exposition, le musée ait refermé ses portes pour des raisons de sécurité et des ambitions de rénovation.

En conclusion, le patrimoine est un joyau à préserver, c’est pour cette raison que la destruction des lieux de cultes et des œuvres à Mossoul a suscité des réactions à travers le monde entier. L’Irak a trouvé un soutien sans faille de la part de l’UNESCO.

 

Sources : 

https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/califat/.

http://www.assofrance-patrimoinemondial.org/actualites/destruction-des-oeuvres-du-musee-de-mossoul-en-irak/.

https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/offensive-jihadiste-en-irak/la-vie-a-mossoul-apres-plus-de-3-ans-de-destruction_2693334.html.

https://www.bbc.com/afrique/monde-40368058.

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/les-sites-antiques-endommages-et-detruits-par-letat-islamique.

http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/carte-a-la-une/carte-a-la-une-ingiusto.

https://www.lemonde.fr/international/portfolio/2018/06/07/a-mossoul-dis-a-celui-qui-pleure-debout-face-a-la-destruction-qu-au-moins-il-n-est-pas-a-genoux_5311328_3210.html

J’ai aussi regardé le film Mosul, disponible sur la plateforme Netflix.