Il y a presque 200 ans, en 1837, naissaient les monuments historiques, alors 200 ans plus tard comment évoluent-ils ? Les critères d’hier sont ils les critères d’aujourd’hui ?
Le statut de « monument historique » est une reconnaissance par la Nation de la valeur patrimoniale d’un bien. Cette protection implique une responsabilité partagée entre les propriétaires et la collectivité nationale au regard de sa conservation et de sa transmission aux générations à venir.
Critères et étapes primordiales pour être accepté au rang de monument historique !!!
Les critères d’admission au privilège de monuments historiques sont nombreux. On retrouve la notion de rareté, d’exemplarité; d’authenticité et d’intégrité mais aussi la création de la commission des monuments historiques de 1837. La Commission des monuments historiques puise ses origines dans une première “commission des monuments” qui se réunit le 8 novembre 1790.
Le 29 septembre 1837, Jean Vatout, président du Conseil des bâtiments civils, remet un rapport à Montalivet, ministre de l’Intérieur, dans lequel il propose “de nommer une commission pour l’examen des travaux à faire aux monuments historiques”. La Commission des monuments historiques nouvellement créée est placée le 7 octobre 1837 au sein de la direction des monuments publics du ministère de l’Intérieur et Vatout en devient son premier président.
Nous retrouvons trois étapes fondamentales pour qu’une propriété passe en monument historique, tel que le contact et la création du dossier auprès de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) avec notamment une partie document présentant votre propriété, accompagnée de photos amenant à une visite d’architectes. Puis un passage en commission qui peut valider ou refuser votre dossier selon les critères définis. Le préfet peut aussi transmettre votre dossier au ministère de la culture pouvant prendre la décision de classement. Si votre dossier est validé, il est ainsi publié dans le journal officiel.
La Haute-Loire aussi a du patrimoine et des monuments historiques !
La Chapelle Saint-Clair d’Aiguilhe.
La chapelle Saint-Clair est une chapelle de style roman auvergnat située à Aiguilhe, dans le département français de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fut édifiée au XIIe siècle comme chapelle de l’hôpital Saint-Nicolas fondé par Bernard, gardien du sanctuaire en 1088. Puis elle a été classée aux monuments historiques de la Hautes-Loire en 1889.
Le château d’Allègre.
Le château d’Allègre est un château situé sur la commune d’Allègre dans le département de la Haute-Loire. Le monument fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 décembre 1995.
L’église Saint-Michel.
L’église Saint-Michel est une église romane située à Aiguilhe, commune limitrophe du Puy-en-Velay, édifiée sur un piton volcanique, le rocher d’Aiguilhe, de 82 mètres de hauteur et l’église dédiée à Saint Michel sont accessible par un escalier de 268 marches. Si le folklore humoristique local nomme le rocher « la fiente de Gargantua », la science explique très simplement qu’il s’agit d’un neck (dernier relief d’une éruption surtseyenne dégagé par l’érosion ).
Néanmoins cela ne l’a pas empêché de gagner sa place de monument historique de la Haute-Loire en 1840.
Le Château de Rochebaron.
Le château ruiné de Rochebaron coiffe le sommet d’un éperon rocheux situé dans la commune de Bas-en-Basset. Les ruines actuelles sont les vestiges d’un vaste ensemble érigé au début du xve siècle sur les fondations d’un château plus ancien. Et il a été classé dans les monuments historiques de la Haute-Loire en 1951.
Le Château de Vachères.
Le château de Vachères est un édifice situé dans la commune de Présailles, dans la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. Cependant il n’a été classé que récemment dans les monuments historiques de la Haute-Loire, en 2013.
Même si ils sont cher à nos cœurs ces quatre stars ne sont pas nos seuls monuments historiques, nous avons encore de nombreuses ressources car au 1er février 2015, 43 600 immeubles sont protégés au titre des monuments historiques de France. Ainsi que 300 000 objets mobiliers et plus de 1 400 orgues.
Des avantages toujours accompagnés de nombreux inconvénients
Cependant être classé monument historique de France représente quelques avantages comme d’investir dans un monument historique afin de défiscaliser vos revenus en effet depuis 2017, dans la plupart des cas, le propriétaire d’un immeuble classé n’est plus redevable à l’impôt sur la fortune immobilière. En outre, l’intégralité des charges de restauration et d’entretien de votre bien, mais aussi des intérêts liés à des emprunts éventuels pour réaliser ces travaux, sont déductibles de vos impôts sur le revenu. Mais cela vous permet également d’entretenir et conserver votre bien immobilier.
Néanmoins cela présente également de nombreuses contraintes comme le fait d’investir dans un bien immobilier historique est aussi synonyme de devoirs et d’obligations car si vous êtes propriétaire d’un bien classé monument historique, vous ne pouvez l’entretenir et le conserver à votre guise. Il existe certains devoirs et certaines obligations concernant l’entretien, la conservation et la restauration des immeubles classés. La loi française protège ce type de bâtiment contre les envies parfois excentriques, parfois destructrices de certains propriétaires, qui pourraient éventuellement porter atteinte à un pan du patrimoine. Il est par exemple strictement interdit de diviser un immeuble classé monument historique. Cela représente un projet immobilier avec des responsabilités et des engagements car si vous avez pour projet d’investir dans un bien immobilier classé monument historique, il faut savoir que vous vous apprêtez à vous engager sur le long terme. Vous serez ainsi dans l’obligation légale de conserver ce bien pendant une période minimale de quinze années suivant l’achat.
Alors quels autres monuments mériteraient d’avoir leurs places dans les classement de nos monuments historiques de France ? Et pourquoi ?
sources utilisées : Le Monde / Wikipédia
