Au milieu du 20ème siècle, la France est une république et démocratie, elle se reconstruit petit à petit de la violence et des dégâts, conséquences de la première guerre mondiale. Cependant la montée en puissance des régimes totalitaires et principalement celui du du régime nazis, à la tête de celui-ci le chancelier et tyran Adolf Hitler, remette en question les démocraties et républiques européens. Le 1er septembre 1939, l’Allemagne nazi envahit la Pologne et le 3 septembre 1939, la France et le Royaume -Uni déclare la guerre à l’Allemagne, montrant ainsi leur soutient à la Pologne. Un peu moins d’un an plus tard, le 22 juin 1940, l’invasion de la France par les allemands marque le début de l’occupation allemande. Le 18 juillet 1940, Philippe Pétain, un général victorieux de la bataille de Verdun, obtient les pleins pouvoirs en devenant « Chef de l’état français ». Il accepte l’occupation nazis au sein du territoire français. Le régime de Vichy née dès le 11 juillet avec la mise en place de lois liberticides et discriminatoires. Ces lois créèrent des groupes entre les français, les Juifs traqué constamment pour leur statut, des braves et courageux citoyens prêt à mourir pour les protéger d’une mort évidente ou un d’un traumatisme à vie, mais encore des collaborateurs prêt a sacrifier leur semblables. Outre la vision mature et adulte de cette guerre, les enfants et les jeunes ayant grandis durant cette période ont autant subi cette division et le changement qu’est le régime de Vichy. La mise en place du statut de juifs fait basculer la France dans une dictature contrôlé par le Maréchal Pétain en collaboration étroite avec A Hitler.
De quelles manières l’évolution du régime de Vichy a-t-il influence l’évolution individuelle des jeunes ?
Cette question est plus que fondamentale car très peu aborder alors qu’elle touche les futures adultes qui vont devoir reconstruire une patrie après le passage destructeur de la dictature nazie.

C’est à travers de nombreux témoignages que l’on peut, aujourd’hui, comprendre et retranscrire les changements dans le mode de vie des Juifs et évidemment de leurs enfants. Tout commence le jour de l’annonce de la mise en place du statut de Juif. Cet éventement est décrit pour beaucoup comme le début de la descente au enfer pour une population estimé a plus de 300 000 membres, que ce soit dans leur mode de vie, leurs relations sociales, leur environnement, leur sécurité. Les mêmes changements se retrouvent dans la vie de leurs enfants, en effet, ils ont du, pour certains à peine âgés de 5 ans, faire face à la peur, la menace et dans l’ombre et la discrétion au péril de leurs vies.
Pour des enfants ayant grandi dans les 1940, jeunesse rime avec persécutions, les nombreuses lois liberticides et antisémites mises en place par le régime de Vichy obligèrent les populations juives à être marqué par le port de l’étoile jaune à partir de juin 1942, Maurice Baran Maszak témoigne dans son livre Un enfant caché du Nord « j’ai dû porter l’étoile jaune […] ça été horrible pour moi, enfant », ou encore à être isolé de leur voisin, enfermé dans des ghettos. Beaucoup vivant dans la clandestinité avec la peur que du jour au lendemain, ils soient trouvés pour subir la déportation. Le droit principal qui est celui de l’éducation des enfants n’était alors même pas respecté. Certains avaient un peu de « chance », pouvaient aller à l’école et fréquenter des gens de leur âge. Avoir un accès à l’instruction été tout de même limité et reste très secret, en effet, de nombreux instituteurs on été arrêter pour avoir enseigné à des enfants juifs. Mais la stigmatisation du statut de Juifs obligés beaucoup d’enfants à resté de longues heures dans le noir où le peu d’amusement pouvait être un peu d’herbe ou de poussière. Une jeune fille nommée Sarah, vivant dans ces conditions, exprime son quotidien « Je n’avais aucun jeu. À l’époque, j’avais six ans, et je n’avais aucune idée… Je me divertissais avec les poules et je m’amusais avec la paille ». Peur eux le moindre jeu ou le peu de divertissement restituer une semblance d’enfance à ces jeunes vivants dans une situation plus qu’anormale. Cependant, le passage au totalitarisme nazi a changé beaucoup de choses au-delà de l’instruction des enfants juifs, les mesures discriminatoires sont mises en place comme : l’interdiction de faire des fêtes juives comme « Brit Milah », l’obligation d’utiliser le dernier wagon du train ou encore l’incapacité à faire du commerce et de gagner sa vie comme le décrit Maurice Baran Maszak dans son livre. Ce traumatisme collectif est renforcé par la peur constante d’être découvert et de mourir déporté ou exécuter. Il faut savoir qu’au début de la déportation, la Gestapo n’avait pas d’instruction sur le sort des enfants juifs, c’est pour cela que de nombreux jeunes et enfants ne sont pas mort dans les camps de concentration, mais on été exécutés à cause de leur religion dans les ghettos ou dans la rue. Cette même peur qui dictait leur façon d’être et d’agir afin de ne pas être dénoncé par un voisin ou même un ami. Zelda Segouriano, une jeune fille au moment des faits, témoigne que son arrestation et celle de toute sa famille été faite à la suite de la trahison d’un ami de son père. La mise en place du régime de Vichy et le passage à la dictature nazie a influencé et plus particulièrement a entravé l’évolution des jeunes Juifs vivant pendant plus de quatre ans dans des conditions de vie atroces et dans un traumatisme collectif.
« Je n’avais aucun jeu. À l’époque, j’avais six ans, et je n’avais aucune idée… Je me divertissais avec les poules et je m’amusais avec la paille »
Les résistants sont des hommes et des femmes français ou étrangers qui se mettent hors la loi pour des raisons morales ou politiques, ils refusent les lois promulguées par l’État français et les accords passés par Vichy et l’occupant allemand. Ces personnes faisant parti de cette résistance agissent en défaveur du régime de vichy avec des actes de mutinerie, des pillages. On assiste alors à une désobéissance d’une infime partie de la population face à la politique collaborationniste de Pétain qu’il impose avec avec une forte propagande voire un culte de sa personnalité. Cette rébellion se fait dans une idée de contradiction des valeurs imposées par l’Allemagne nazi, des valeurs largement racistes notamment à l’égard des ethnies comme les tziganes mais principalement antisémite. Une société guidé par l’idéologie nazi d’Hitler qui défend qu’il y a des races supérieur au autre et qui entraîne alors des discriminations raciales et de religion. Rare sont ceux qui s’opposent aux normes de cette société, ils se mettent alors en marge et parfois même en danger pour défendre à tout prix ses principes.
« La désobéissance est le plus sage des devoirs »
GANDHI
En effet, c’est dans une vie risquée qu’il se lance puisqu’il bascule dans l’illégalité, ils sont alors passibles de sanctions et emportent avec eux toutes leur famille. C’est alors que les enfants rentrent en jeux. Ils sont exposés à une vie de risque avec une instabilité familiale importante qui les amène à vivre dans la peur. Cette situation n’est pas forcement confortable pour un enfant qui reste un être en pleine construction qui ne comprend pas tous ce à quoi il assiste. Ce qui l’amène à un ressentiment, une vague d’émotions qui encore une fois le pousse vers une idée de traumatisme. En effet, dans les nombreux témoignages, ces enfants gardent uniquement un souvenir visuel et oral de ce qu’ils ont vécu. Avec prise de risque à laquelle ils sont exposés, ils vivent potentiellement dans la crainte d’être séparé de leur famille ou de perdre l’un d’entre eux. Les familles résistantes font alors en se mettant à contre courant le choix de placer la défense de leur valeurs au profit de leur confort personnel et celui de leurs enfants qui sont indirectement impliqués dans leur actes de désobéissance.
Chez les adolescents, cette résistance n’est pas vécu de la même manière dû à un stade d’évolution dans la vie différent. Effectivement les adolescents sont dotés d’une conscience politique et morale presque pleine que les enfants n’ont pas. Les adolescents peuvent alors s’impliquer par eux-mêmes et prendre part à la résistance contre le gouvernement de Pétain et ces accords avec avec l’occupation allemande. L’émergence de mouvements de contre-culture de la jeunesse citadine est un point de départ dans la désobéissance des jeunes. Le mouvement le plus connu de cette insoumission sera celui des Zazous, mouvement de swing jazz qui a travers un style vestimentaire particulier : les femmes portent des lunettes noires ainsi que des jupes courtes plissés accompagné de vestes à épaulette, elles se maquillent d’une manière singulière et se tressent les cheveux, les hommes quant à eux sont vêtus d’un gilet en tricot, d’un pantalon raillé et de chaussures aux semelles particulièrement épaisses tout cela accompagné d’une démarche de «voyou». Mais ce mouvement est avant tout relié à la musique, au style jazz qui est alors associé à la dégénérescence de la culture américaine et qui va rassembler ces jeunes de 17-18 ans lors de concerts ou d’événements. Tous ces éléments vont alors constituer une contestation générale et une animosité en faveur de vichy et surtout de Pétain. Ces adolescents rebelles dans leur évolution individuelle vont se retrouver dans ce mouvement créer une identité collective.
Ces valeurs contestataires insufflés à cette jeunesse de la fin des années 30, début des années 40 ont éveillés une idée d’insoumission. D’une jeunesse qui se bat pour ce qu’elle pronne et pour vivre dans un monde toujours meilleur. C’est peut-être cette esprit de rébellion qui guidera cette génération et celle qui suit notamment dans les révoltes des jeunes en mai 68
Tandis que le régime de Vichy a énormément changé le mode de vie d’enfants juifs, la vie d’enfants non-juifs et français a elle aussi évolué en raison de la mise ne place de Vichy, de ses idéologies et de la propagande pro-nazi. Pétain en arrivant au pouvoir a mis en place de nombreuses règles et principes qu’il faut alors respecter pour rentrer dans les normes du régime autoritaire. Ces mêmes règles sont imposées aux enfants dans les écoles, dans la rue ou encore dans leurs comportements en général.
Au sein de l’école primaire, de nombreuses réformes ont été mises en place, chacune d’elles dans un but, celui de balayer les principes de la république ; la démocratie, l’individualisme, le libéralisme, le capitalisme et l’égalitarisme. De nouvelles valeurs nationales sont alors mis en place dans les écoles, celle qui régime de Vichy : Travail, Famille et Patrie. C’est à travers les écoles publiques que le régime de Vichy avait l’encadrement le plus complet de tous les adultes de demain. Grâce à des comptines comme « Maréchal, nous voilà, le Sauveur de la France », l’augmentation de la place de la religion au sein des programmes scolaire, la modification, la suppression ou la censure de certains manuels scolaires et principalement la mise en place d’affiches, de publications ou de notions antisémites visant violemment les Juifs. À partir du 17 juillet 1940, une loi fut instaurée visant a retirer tous les « éléments perturbateurs » du système scolaire français. En octobre 1940, les élèves ont vu partir 1100 professeurs à cause de leur appartenance à la religion juive. Chacune de ses réformes étant mise en place pour modeler a l’image du Maréchal Pétain, la jeunesse française.
Les adolescents et les jeunes ont aussi subi cet encadrement de la jeunesse. Les Chantiers de la Jeunesse naissent officiellement le 31 juillet 1940. Considérer comme un stage ou une préparation obligatoire à chaque homme de 20 ans français résident en zone occupée. Ce stage, qui dure environ huit mois, a pour but de former une jeunesse virile et sportive. Mais aussi à former des futurs chefs ou propagandistes de la doctrine nazie. Vécu comme le remplacement du service militaire par les jeunes, Les Chantiers sont une excuse, encore une fois, pour encadrer la jeunesse que ce soit au niveau sportif, a celui de leur attitude et de leurs comportements. Tous est fait pour qu’ils deviennent à l’image de l’homme sauveur de la France.
Que ce soit à l’école primaire ou dans les Chantiers de la Jeunesse, le passage de la IIIe République au régime totalitaire de Vichy a engendré une manipulation de la jeunesse, la construction d’une future génération qui a grandi avec de la propagande et par conséquent des futures adultes élevés dans une discipline cruel et difficile afin de rentrer dans les cases imposées par le maréchal Pétain et A. Hitler. Chaque événement a donc modifié l’évolution individuelle des enfants et des jeunes vivant durant cette transition entre une démocratie et un régime totalitaire.
En définitive, durant cette période de transition vers la dictature, chaque individu, ici chaque enfant a eu une évolution individuelle différentes dû à sa situation personnelle, à son environnement de développement mais, malgré tout, tous ont gardé une trace dans leurs mœurs et leurs mentalité. Ce traumatisme collectif a influencé et influence certaines générations. Ces évolutions individuelles ont formés des façon de pensée différentes notamment avec le renforcement d’une valeur naissante : l’individualisme. Donc ce traumatisme et cet impact sur les évolutions individuelles de chacun ont ne serait ce qu’eu un effet sur les sociétés d’hier mais aussi encore celle d’aujourd’hui.
Sources:
- https://books.openedition.org/pur/121296?lang=fr
- francebleu.fr
- cairn.info
- cdn-reseau-canope.fr
- dumas.ccsd.fr
- “Un enfant caché du nord” de Maurice Baran Maszak
- actu.fr
- bibliotheques.paris.fr
- journals.openedition.org