Ancien directeur d’une grande entreprise digitale, Antony Squizzato est devenu peintre et fresquiste à succès (également directeur artistique du Trampoline à Vic-le-Comte).
Rejetant d’abord totalement le numérique par souhait de travailler en contact direct avec des matériaux tangibles , il combine aujourd’hui outils traditionnels et multimédia.
Deux séries de travaux ont été exposées à l’Institution Sainte-Marie de Riom :
– Abstractions satellitales : des compositions picturales paraissant abstraites sont, en fait, des représentations paysagères inspirées de vues-satellite. Les représentations picturales, fixes et relativement simplifiées, s’opposent aux vues-satellite, changeantes et très détaillées que le public pourrait scruter sur ses écrans d’ordinateur, de téléphone ou de tablette (les titres des œuvres fournissent, à cette fin, les coordonnées GPS des sites figurés).
– Street review : des photomontages réalisés à partir de vues Google-Street où l’on voit des ambassades de régimes autoritaires dont une des façades est agrémentée d’une fresque de l’artiste, à sujet libertaire (>des personnages s’embrassant). Le plasticien est allé jusqu’à poster ces images sur les réseaux sociaux sans explications.
Résultat : les internautes réagissent à l’écart entre sujet “osé” et environnement institutionnel/officiel mais ne réfléchissent jamais ni à la source ni à l’authenticité des documents postés.
Les interventions de l’artiste, en classes de collège et de lycée spécialité art, ont été l’occasion pour celui-ci de parler de ses influences artistiques (Paul Klee, constructivisme russe, Bauhaus, etc.). Autant d’informations utiles à un cours postérieur d’histoire des arts comme à la conclusion d’une séquence sur le photomontage.
Pour en savoir plus sur le travail d’Antony Squizzato :
https://www.singulart.com/fr/artiste/antony-squizzato-2923
https://fr.calameo.com/books/00001126031539ee08fc1
